Behind The Blinds

Joe Locke, vedette de Heartstopper, la nouvelle série queer pleine de douceur de Netflix (disponible ce vendredi), affirme qu’il n’aurait pas pu rêver d’un meilleur rôle pour faire ses débuts à l’écran. « Je voulais vraiment faire partie de ce projet, parce que je trouve qu’il n’existe pas beaucoup de séries qui montrent les aspects positifs du fait de grandir en tant que personne queer — j’ai trouvé génial qu’on puisse raconter une histoire qui montre aux jeunes LGBTQ+ qu’ils méritent eux aussi d’être heureux », explique le jeune acteur prometteur. Dans cette série adaptée des romans graphiques acclamés d’Alice Oseman, Locke incarne Charlie Spring, un lycéen dans une école pour garçons qui tombe amoureux de son ami Nick. Pour nous, il revient sur ce qui l’a touché dans le personnage, et sur le message fort de la série : l’acceptation de soi.

Heartstopper est une série vraiment douce et pleine d’espoir ! Comment as-tu décroché le rôle de Charlie, et pourquoi voulais-tu faire partie de ce projet ?
J’ai eu le rôle grâce à une audition ouverte. Alice, l’autrice des romans graphiques, tenait à un casting le plus authentique possible, donc ils ont lancé un appel public où tout le monde pouvait envoyer une self-tape. Ensuite, j’ai été rappelé une première fois… puis une deuxième. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me dire : « Oh, peut-être que ça va vraiment arriver ! » [rires]
Quand j’ai entendu parler de l’audition, j’ai lu les BD, et je me suis tout de suite reconnu dans Charlie, dans ce qu’il vit à l’école. Je voulais vraiment faire partie du projet parce qu’il y a si peu de séries qui montrent les aspects positifs du fait de grandir en étant queer — et là, on a une histoire qui dit aux jeunes LGBTQ+ qu’ils ont droit au bonheur. Je trouve ça formidable.

As-tu fait quelque chose pour fêter la bonne nouvelle quand tu as appris que tu avais le rôle ?
J’aurais aimé ! Mais j’ai appris la nouvelle en plein confinement. J’étais allé à Londres pour auditionner, et quand je suis rentré sur l’île de Man (d’où je viens), j’ai dû m’isoler pendant deux semaines. J’étais tout seul chez moi… avec mon chien !
Le lendemain, mon agent m’a appelé pour m’annoncer que j’avais décroché le rôle. J’ai commandé un plat à emporter et j’ai appelé ma mère en FaceTime pour lui dire la nouvelle.

Heartstopper marque tes débuts à l’écran. Qu’est-ce qui t’a le plus surpris sur le plateau ?
Le nombre de personnes impliquées et tous les métiers auxquels on ne pense pas forcément quand on regarde une série. Je pense qu’on oublie souvent la quantité de travail et d’énergie humaine qu’il faut pour créer un projet comme celui-là. Et aussi, à quel point l’équipe devient une vraie communauté. Il y avait une super ambiance, et toute l’équipe a fait un travail incroyable pour que le tournage se déroule sans accroc. Tout le monde s’entendait très bien.

Quelles sont les qualités de Charlie que tu admires le plus ?
Sa confiance tranquille. Je suis plus extraverti que lui, mais il est bien plus sûr de lui que moi. Jamais je n’aurais eu le cran de rejoindre une équipe de rugby pour un garçon qui me plaisait, ou de lui demander s’il voulait m’embrasser !

Selon toi, quel est le message principal de la série ?
C’est un message d’acceptation de soi. Pas de la personne que le monde voudrait qu’on soit, mais de qui on est vraiment. La série montre qu’on ne peut pas changer pour rentrer dans un moule — il faut s’entourer de gens qui nous aiment pour ce que l’on est, qui nous acceptent, et qui nous aident à faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en nous.

Quand as-tu su que tu voulais devenir acteur ?
Quand j’avais six ans, je me présentais à des auditions pour des spectacles amateurs au théâtre local… mais j’avais trop peur, donc je rentrais à la maison ! Depuis, j’ai toujours été passionné par le théâtre et la comédie — je passais tout mon temps libre à prendre des cours ou à jouer dans des pièces.
Mais jusqu’à l’année dernière, je voyais ça comme un loisir. Je viens de l’île de Man, et c’est très difficile de percer dans le milieu depuis là-bas. Je connais plein de gens très talentueux qui ont fini par retourner sur l’île et prendre un job de bureau parce qu’ils n’ont jamais eu leur chance.
Alors je pense que tout est une question de chance aussi — j’ai eu la chance de correspondre à ce que recherchaient Alice et les producteurs, et je ne veux jamais oublier à quel point c’est précieux.

© 2022 – Behind The Blinds | Ecrit par Martin Onufrowicz